

Né en 1953 de mère Suisse et de père Irlandais, Patrice Stellest passe son enfance en Suisse, où il grandit dans la nature encore intacte d’un petit village des Alpes. Ce mode de vie propre à son enfance lui laissera jusqu’à aujourd’hui le goût des choses simples, et l’amour des éléments.

En 1970, alors qu’il n’a que 16 ans, Stellest s’envole pour les Etats-Unis, en quête des grands espaces qui le fascinent et qu’il se complaît jusqu’alors à découvrir à travers les livres. Il s’installe à Katchina, petit village au Nord de l’Arizona, où il peint. A cette époque, il entretient de premiers contacts avec les indiens d’Amérique du Nord dont la philosophie de vie l’inspirera dans la suite de sa carrière. Il rencontre aussi sa première compagne, Marie-Noëlle de Vibraye, et se marie peu de temps après.


Après quelques années passées dans le désert, Stellest reçoit une bourse de l’Etat de Californie lui permettant de rentrer à l’Institut Walt Disney des Arts Appliqués à Valencia, où il est accepté sur présentation d’un portfolio. Il se consacre alors à une étude spécialisée de l’art expérimental, et travaille en ce sens avec Jules Engel, directeur d’animation de Fantasia. A cette époque, il réalise aussi une série de court métrages d’art, notamment « The Kimono », « Animas » et « Portrait 1982 ». Stellest enchaîne ensuite avec des études de beaux arts et de cinématographie obtenu au Art Center College of Design, à Pasadena en Californie. A cette époque, il fait aussi la connaissance de Marie-Hélène Bordier, sa seconde compagne.
En 1983, Stellest monte une équipe afin de participer au projet « Equinoxe » du programme culturel olympique de Los Angeles, avec la collaboration du scientifique Claude Michaux (coordinateur du projet « Voyager » de la NASA à Pasadena). A cette époque, il fait aussi la connaissance de Françoise Gillot, dont la peinture s’inspire de l’art des Indiens d’Amérique du Nord.

En 1984, Stellest rentre en Europe et s’installe à Paris, Rue de la Tombe-Issoire, où il reprend l’atelier des Pop artistes Claus Oldenburg et James Rosenquist. Peu de temps après, sa compagne tombe enceinte. Ils décident alors de partir vivre en Touraine où Stellest crée le mouvement Cosmic Art avec l’artiste Américain Jim Cortland. Il peint l’une des toiles qui marqueront un tournant dans sa carrière : « Le semeur d’Artenay ».

Il est immédiatement découvert par la collectionneuse française Solange Hardy qui fera l’acquisition de la toile avant de l’exposer au Château de Tours. Il est parallèlement découvert par Sandra Gehring, propriétaire des galeries New-Yorkaises du même nom qui lui propose de l’exposer. Stellest n’en fera rien, signe avant coureur qu’il est et souhaite demeurer une entité indépendante dans le monde de l’art. Parallèlement, 1985 voit la naissance de son fils Pablo.

En 1989, attiré par le Sud de la France, il s’installe à Saint Rémy de Provence. Peu de temps plus tard, il souhaite s’initier à la sculpture du métal et devient l’assistant de l’artiste grec Costa Coulentianos, alors récemment nommé Chevalier des Arts et des Lettres par François Mitterrand. Cette enrichissante collaboration permettra à Stellest de créer des œuvres métalliques de grande taille, sur les traces de son maître sculpteur. Il peint aussi "le Câlin", œuvre maîtresse de sa carrière de peintre.

Dans le même temps, il est invité à exposer à la société Européenne d’Art, à Marina Baie des Anges. C’est aussi à cette époque qu’il fait la rencontre de l’artiste français César, ainsi que de Leo Castelli, que l’on surnomme à New York « Le pape de l’art contemporain », qui l’inspirent pour la suite de sa carrière. Stellest continue sur le chemin de l’Art Cosmique, mais déjà, son discours s’oriente nettement vers la défense de la nature et la nécessité d’un changement.

En 1992, il expose ses œuvres cosmiques une dernière fois à la galerie Henri Bronne, à Monte Carlo ; et illustre le livre qui fera gagner au poète allemand Ulrich Zieger le premier prix de poésie de l’Allemagne Réunie. Il fait aussi la rencontre de l’artiste Français René Durbach qui marquera profondément sa vision du mouvement que Guillaume Apollinaire appela « l’Orphisme ». A cette époque, il commence une correspondance avec le conservateur Suisse Harald Szeemann qui restera pour Stellest une source d’inspiration créative jusqu’à la disparition de ce dernier en 2005.

Il se retire ensuite entre son atelier de Touraine, la Suisse et un appartement qu’il loue Rue du Théâtre à Paris afin de préparer son nouveau projet artistique. Durant cette période, il travaille avec l’artiste physicien Bernard Gitton sur des sculptures fonctionnant à l’énergie solaire, ou encore avec Martin Bühler, assistant de Jean Tinguely, sur des sculpture portant un nouveau message qui lui tient de plus en plus à cœur : Celui de la défense de la nature.


En 1999, Stellest « test » son nouveau mouvement qu’il ne baptise pas encore, en exposant au Palais des Arts de Marseille. Son exposition est accueillie favorablement par la critique. En 2000 il est «l’artiste du festival» des Années Joué, à Joué-lès-Tours, et à cette occasion il présente le mouvement qu’il baptise enfin Trans Nature Art. Il expose par la suite ses sculptures au Château de Béatrice de Andia, déléguée de l’action artistique de la ville de Paris, à l’occasion d’un évènement organisée autour de la nature.

En 2001, porté par la critique et soutenu par des collectionneurs tels que le britannique M. Tate, il est l’invité d’honneur de Palexpo, Genève, où il présente officiellement le mouvement Trans Nature Art au monde de l’art.

A ce jour, ses apparitions publiques restent rares et ses œuvres sont majoritairement dans des collections privées ; du Japon au Panama en passant par Londres, Zurich, Monte-Carlo et Paris. Stellest expose presque exclusivement dans des manifestations accessibles au plus grand nombre, et s’efforce à travers son art de faire passer son message de respect de la nature et de l’environnement ; fermement pour la paix, en faveur d’une énergie nouvelle tant sociale qu’individuelle par le biais de ce qu’il nomme « une acupuncture universelle ».

A cette fin, il prépare actuellement un nouveau projet qu’il nomme le Trans Nature Peace Art.
